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J'agis pour Le Dinh Luong

Le Dinh Luong détient un triste record : celui du défenseur des droits humains le plus lourdement condamné, avec 20 ans de réclusion. Son crime ? Avoir critiqué le gouvernement et défendu les droits des populations les plus vulnérables. L’ACAT le soutient et agit afi n d’obtenir sa libération !
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Le Dinh Luong, journaliste et activiste, a toujours porté la voix des plus vulnérables sur son blog et les réseaux sociaux. Défenseur des droits humains et militant pro-démocratie, il a milité pour la libération de prisonniers d’opinion et soutenu leurs familles contre le harcèlement dont elles faisaient l’objet. En 2015 et 2016, il est venu en aide aux pêcheurs de la province de Nghe An, victimes directes d’une pollution marine causée par l’aciérie taïwanaise Formosa. Cette compagnie a rejeté dans la mer des tonnes de produits toxiques, causant la mort de millions de poissons et coquillages sur deux cents kilomètres de côtes vietnamiennes. La pire catastrophe écologique de toute l’histoire du pays. Luong a soutenu ces pêcheurs dans leurs demandes de réparations auprès du tribunal de Nghe An.
En retour, les autorités vietnamiennes ont rejeté les plaintes et tabassé les plaignants. Le Dinh Luong était malheureusement familier de ce type de mauvais traitements… Déjà en 2015, avec d’autres défenseurs, il avait été violemment attaqué par des policiers en civil alors qu’ils célébraient la libération de l’un d’entre eux. Malgré les menaces et les représailles, Le Dinh Luong n’a jamais abandonné son combat pour la justice sociale.

Une persévérance durement réprimée

Les actions de Luong sont stoppées net le 24 juillet 2017 lorsqu’il est arrêté dans la province de Nghe An pour avoir « mené des activités visant à renverser l’administration populaire » (article 79 du Code pénal vietnamien). Le 16 août 2018, le verdict tombe comme un couperet : le tribunal populaire de la province de Nghe An le condamne à vingt ans de prison, la peine maximale, et à cinq ans d’assignation à résidence lors d’un procès inique qui n’a duré que quelques heures.
C’est la peine la plus longue prononcée à l’encontre d’un défenseur. Ses avocats n’ont pu le
rencontrer que quelques semaines avant pour préparer leur plaidoirie. Lors de son procès, il s’est avéré que le témoignage d’un autre défenseur, Nguyen Van Hoa, obtenu sous la torture, avait été utilisé pour condamner Luong. Aucun autre témoignage n’a été pris en compte.
Le 18 octobre 2018, sa peine a malheureusement été confi rmée en appel. Le jour de l’audience, il a déclaré au tribunal : « L’Histoire jugera mes actes. Je suis heureux d’aller en prison si cela permet à mon peuple de connaître la liberté et la démocratie. »
Ensemble, rappelons à Le Dinh Luong qu’il n’est pas seul, soutenons-le !

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