J’agis pour Salman Al-Awdah
Condamné pour ses opinions
Avec 13 millions d’abonnés sur twitter, Salman Al-Awdah est un intellectuel religieux, très respecté dans son pays. Issu du mouvement de la Sahwa (le réveil) islamique, il s’est opposé à la présence des troupes américaines au Koweït dès les années 1990. Après 5 années passées en prison de 1994 à 1999, avec d’autres membres du mouvement, il poursuit son combat pour plus de démocratie et de libertés individuelles en Arabie saoudite.
« Qu’Allah corrige leurs coeurs pour le bien de leurs peuples » voici ce qu’a twitté le prédicateur à propos du blocus imposé par l’Arabie saoudite à l’encontre du Qatar en septembre 2017. Une neutralité qui a profondément choqué le gouvernement saoudien. Il ne leur a fallu que quelques heures pour arrêter Salman Al-Awdah à son domicile. Il a ensuite été emprisonné à Djedda dans des conditions inhumaines : isolé durant les 5 premiers mois, enchaîné et menotté dans sa cellule, privé de sommeil et de soutien médical, interrogé de jour comme de nuit… Du fait de ces conditions de détention extrêmes, il a dû être hospitalisé en janvier 2018. Depuis la comparution de Salman al-Awdah, le 4 septembre 2018 devant la cour pénale spéciale de Riyad, le procureur saoudien continue de requérir la peine de mort à son encontre. Salman Al-Awdah est visé par 37 chefs d’accusation dont aucun n’a été rendu public.
Derrière un apparent progressisme
La sombre histoire du journaliste Jamal Khashoggi a dévoilé au monde occidental le visage totalitaire du prince héritier Mohammed Ben Salman, prétendument progressiste, alors même que les violations des droits humains vont bon train depuis son accession au pouvoir en juin 2017. Depuis en eff et, le pouvoir saoudien a procédé à l’arrestation de nombreux intellectuels et critiques du régime comme Salman Al-Awdah. Puis en 2018, ce sont plusieurs défenseures des droits des femmes qui ont été emprisonnées. Les défenseur·e·s connaissent malheureusement très souvent le même sort : en plus de séances de torture, ils sont emprisonné·e·s pour de longues années. Certains risquent même la peine capitale.
De nombreuses organisations non gouvernementales appellent les Nations unies et plus largement la communauté internationale, à cesser d’ignorer cette situation et à faire pression sur Ryad. Cela a déjà porté ses fruits : la peine de mort de la défenseure Israa Al-Ghomgham n’est finalement plus requise par le procureur.
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