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Djibouti
Communiqué

François Hollande doit demander la libération de l’opposant Mohamed Ahmed, détenu illégalement

Le 28 février, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh sera accueilli à l’Elysée à l’occasion d’une visite officielle en France, la première depuis dix ans. Selon l’ACAT, François Hollande doit demander à son homologue djiboutien la libération de Mohamed Ahmed, un militant politique maintenu en prison illégalement malgré l’annulation de sa procédure judiciaire.
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Ismaïl Omar Guelleh / Crédits : Amisom public information / Flickr Creative Common
Le 24 / 02 / 2017

Le 28 février, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh sera accueilli à l’Elysée à l’occasion d’une visite officielle en France, la première depuis dix ans. Selon l’ACAT, François Hollande doit demander à son homologue djiboutien la libération de Mohamed Ahmed, un militant politique maintenu en prison illégalement malgré l’annulation de sa procédure judiciaire en octobre dernier.

Selon Clément Boursin, responsable Afrique à l’ACAT, « François Hollande doit fermement demander à son homologue djiboutien la libération de l’opposant Mohamed Ahmed, dont la libération a été ordonnée par la justice il y a 5 mois. L’Elysée ne peut sacrifier les droits de l’homme sur l’autel des intérêts stratégiques français dans la Corne de l’Afrique. »

Arrêté en 2010, torturé, et détenu illégalement

Mohamed Ahmed dit « Jabha », un militant du Front pour la Restauration et l’Unité de la Démocratie (FRUD) soupçonné de  « coopération avec un État ennemi », a été arrêté par l’armée le 1er mai 2010 dans le district de Tadjourah, situé dans le nord du pays. Les débuts de sa détention ont été très difficiles : il a été torturé à plusieurs reprises (privation de nourriture, simulacres d’exécution, bastonnades répétées). En juin 2010, alors qu’aucune charge n’était retenue contre lui, il a été emprisonné à la prison centrale de Djibouti, dite Gabode. Les mauvais traitements à son encontre n’ont pas cessé : le 15 septembre 2012, en présence du directeur de la prison de Gabode, il a été battu et menacé de mort par le sergent-chef de la police qui a renouvelé ce type d’agression fin novembre 2012. Depuis lors, il est privé de tout contact avec les autres détenus et ses proches, qui lui rendaient auparavant visite et lui apportaient des médicaments.

Le 6 octobre 2016, la chambre d’accusation a annulé l’ensemble de la procédure judiciaire visant Mohamed Ahmed et a ordonné sa remise en liberté. Cela fait plus de six ans que cet opposant politique est détenu sans avoir été jugé. Pire, la justice a ordonné qu’il soit libéré. Le gouvernement bloque.

A Djibouti, la répression est une habitude ancrée

Toute contestation politique et sociale est de fait proscrite à Djibouti, pays dirigé depuis 1999 par Ismaïl Omar Guelleh. Bien qu’ils soient interdits, la torture et les mauvais traitements sont utilisés couramment par les forces de sécurité. Les passages à tabac et les violences à l’encontre des personnes gardées à vue dans les commissariats sont fréquents et le recours à la violence pour réprimer et punir les voix dissidentes du pouvoir en place est systématique.

Contact presse :

Pierre Motin, 01 40 40 40 24 / 06 12 12 63 94 pierre.motin@acatfrance.fr 

Note aux rédactions :

Pour plus d’informations sur la situation du phénomène tortionnaire à Djibouti, voir : http://www.acatfrance.fr/un-monde-tortionnaire/Djibouti  (rapport Un monde tortionnaire de 2013)

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