La justice angolaise a ordonné la libération de 13 militants du Movimento Independista de Cabinda (Mouvement indépendantiste du Cabinda, MIC), une organisation de jeunes cabindais créée en 2017 (non reconnue par les autorités).

Soixante-trois personnes, pour la plupart membres du MIC, avaient été arrêtées entre le 28 janvier et le 1^er février 2019 pour avoir voulu commémorer, par une marche pacifique, l'anniversaire de la signature du traité de Simulambuco du 1^er février 1885 qui donnait au territoire du Cabinda le statut de protectorat de l'ancien Portugal colonial (un statut autre que celui de l’Angola).

Le juge du tribunal de Cabinda a considéré que le procureur de l’État ne respectait pas la loi et ne présentait pas les preuves de « troubles à l'ordre public », « rébellion » et « association de malfaiteurs » justifiant l’arrestation de ces 13 militants du MIC. Le juge a toutefois ordonné que les 50 autres militants détenus restent en prison dans l'attente de leur procès. Ils sont accusés d’avoir planifié des manifestations pacifiques.

L’ACAT va continuer à se mobiliser en faveur de la libération de ces 50 prisonniers politiques cabindais, arrêtés pour avoir exercé leurs droits fondamentaux de réunion et d'expression pacifiques.

Le respect du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique doit être une réalité sur l’ensemble du territoire angolais et tous les Angolais doivent pouvoir en bénéficier, y compris dans l’enclave du Cabinda.

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