Cameroun
Bonne nouvelle

Le journaliste Ahmed Abba retrouve la liberté !

Ahmed Abba, correspondant de RFI au Cameroun en langue haoussa, a retrouvé la liberté vendredi 22 décembre 2017 au soir. La veille, le tribunal d'appel militaire de Yaoundé l'avait acquitté du crime de "blanchiment du produit d'un acte de terrorisme" pour lequel il avait été condamné en première instance à 10 ans de prison en avril 2016.
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Le 02 / 01 / 2018

 

Ahmed Abba, correspondant de RFI au Cameroun en langue haoussa, a retrouvé la liberté vendredi  22 décembre 2017 au soir. La veille, le tribunal d'appel militaire de Yaoundé l'avait acquitté du crime de "blanchiment du produit d'un acte de terrorisme" pour lequel il avait été condamné en première instance à 10 ans de prison en avril 2016. Le 21 décembre 2017, pour ne pas perdre la face, le tribunal d'appel militaire a néanmoins condamné Ahmed Abba à 24 mois de prison pour "non dénonciation d'actes de terrorisme". Etant donné que le journaliste avait déjà passé 29 mois en prison, il était libérable.

Il aura fallu une très importante mobilisation de RFI, des organisations de défense des droits de l'homme et des journalistes et de la communauté internationale pour que les autorités camerounaises libérent le correspondant de RFI, injustement emprisonné pendant plus de 2 années.

Ahmed Abba a été accusé à tort de terrorisme pour avoir fait son travail de journaliste, à savoir couvrir la crise dans l'Extrême-Nord du Cameroun en proie à un conflit de basse intensité entre le mouvement terroriste Boko Haram et les forces de défense et de sécurité camerounaises. Ahmed Abba a été arrêté à Maroua le 30 juillet 2015. Durant ses trois premiers mois de détention au secret, il a fait l'objet de tortures, comme nombre d'autres détenus camerounais.

L'ACAT, qui s'est mobilisée à de nombreuses reprises en faveur de sa liberté, se réjouit de la liberté retrouvée d'Ahmed Abba et espère qu'une enquête judiciaire sera menée pour que les auteurs et responsables d'actes de torture sur Ahmed Abba répondent de leurs crimes devant la justice camerounaise.

 

 

 

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