Guinée : Libération conditionnelle de 5 membres du FNDC
Le 28 novembre 2019, la Cour d’appel de Conakry a ordonné – suite à la demande de la défense – la libération provisoire de cinq membres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) – Messieurs Abdourahamane Sanoh, Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, Mamadou Bailo Barry et Alpha Soumah – qui avaient été arrêtés, à Conakry, le 12 octobre 2019 pour avoir appelé les Guinéens à manifester dès le 14 octobre contre le projet de nouvelle Constitution (qui pourrait ouvrir la voie à un troisième mandat du président Alpha Condé).
Ils avaient été condamnés dix jours plus tard, le 22 octobre, à des peines de prison ferme allant de six mois à un an pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles à l’ordre public » par le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn à Conakry.
Les cinq militants de la société civile ont été libérées le jour même de la maison centrale de Conakry.
Le 5 décembre, le président de la cour d'appel de Conakry a décidé de demander à la Cour constitutionnelle - la plus haute juridiction du pays - de se prononcer sur la « constitutionnalité » des poursuites contre ces cinq militants qui pourraient être considérées comme une atteinte à la liberté de manifester, garantie dans la Constitution guinéenne. Le procès a donc été renvoyé sine die le temps que la Cour constitutionnelle donne un avis sur la question.
A Kindia, le procès de cinq responsables de la coordination régionale du FNDC a débuté le 10 décembre 2019. Messieurs Alseny Farinta Samara, Amadou Saïd ly, Thierno Alpha Oumar Barry, Boubacar Diallo et Moussa Sanoh - arrêtés le 14 novembre dernier suite à une manifestation interdite - ont comparu devant le TPI de Kindia pour « attroupement interdit sur la voie publique ». Le président du tribunal Mamadou Yaya Sow a renvoyé l’affaire au 19 décembre pour la délibération et a renvoyé les prévenus en prison.