Claude Mangin-Asfari a enfin pu rendre visite à son mari Naâma Asfari !
Cette décision de la part du Maroc a été accueillie « comme un signe d’apaisement » par Naâma Asfari, espérant qu’elle soit la première étape vers le respect des droits des détenus sahraouis.
La reprise des visites fait suite à une intense campagne menée par Claude Mangin-Asfari depuis l’interdiction qui lui avait été faite en octobre 2016, de pénétrer sur le territoire marocain. Pendant 30 jours, elle avait également mené une grève de la faim pour protester contre cette interdiction, n’arrêtant qu’après avoir obtenu l’engagement du gouvernement français de mener une médiation avec les autorités marocaines sur la reprise des visites. L’engagement de l’Etat français et le changement de position du Royaume marocain est le signe que la mobilisation sur le cas de Naâma Asfari et des autres détenus sahraouis porte ses fruits.
L’ACAT et ses partenaires ont œuvré pour le respect des droits des détenus sahraouis : l’ACAT a ainsi engagé en 2014 une plainte auprès du Comité contre la torture (CAT), un organe des Nations Unies, pour faire respecter les droits de Naâma Asfari. Sur la base de cette plainte, le CAT a condamné le Maroc pour torture, condamnation sur la base d’aveux forcés et pour absence d’enquête malgré la réitération d’allégations de torture. Dans cette même procédure auprès du CAT, l’ACAT avait également signalé l’interdiction qui avait été faite à l’épouse de Naâma Asfari de lui rendre visite.