Chine
Appel du mois

Les Ouïghours, victimes de crimes contre l’humanité

Selon l’ONU, les Ouïghours sont victimes de violations massives de leurs droits fondamentaux, de crimes contre l’humanité. Toutefois, les autorités chinoises n’ont cessé de nier les répressions systémiques dont ils font l’objet.
AM 2022-11-WEB-Sendinblue-ThisIsXynjang-BD2
Le 20 / 10 / 2022

L’effacement institutionnalisé d’une identité…

M. X vit dans la région du Xinjiang, placée sous souveraineté chinoise. Il est ouïghour : il appartient à une minorité ethnique, turcophone, de religion musulmane sunnite. Une partie de sa famille s’est installée en Turquie, pour raisons  professionnelles. Fin 2016, il planifiait de les rejoindre. Toutefois, peu de temps avant son départ, il a compris qu’il était surveillé par les autorités chinoises. Il a prévenu ses proches que sa situation était « critique ». Depuis, ils sont sans nouvelles. Ils pensent qu’il a fait l’objet d’une disparition forcée et qu’il a été placé dans un « centre de formation professionnelle » du Xinjiang.
Ces « centres » sont en réalité des camps d’internement et d’endoctrinement visant à faire disparaître ce que le  gouvernement chinois considère comme des formes de contestation (islamisme, séparatisme) remettant en question sa souveraineté. M. X aurait aussi pu être une femme, un enfant ou une personne âgée : l’ONU estime qu’au moins un million de Ouïghours et d’autres minorités musulmanes y sont détenus au secret. La diffusion récente de certains documents confidentiels, puis le rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme sur la région du Xinjiang publié le 31 août 2022 ont permis de révéler l’ampleur des répressions infligées aux Ouïghours et de confirmer que, dans ces camps, les autorités chinoises pratiquent la torture, les mauvais traitements et le travail forcé, en violation notamment
de la Convention contre la torture, que la Chine a ratifiée. Plusieurs ONG internationales et Etats ont qualifié cette politique répressive de « génocide ».

… Jusque dans le narratif des discours officiels

Non seulement il existe peu de données disponibles sur les répressions infligées aux Ouïghours, mais le gouvernement chinois les a toujours démenties. Si les enquêtes et rapports menés depuis quelques années par plusieurs organisations internationales, ainsi que la fuite de fichiers confidentiels, ont permis de contester ce discours de propagande, les autorités chinoises au sein du pays et à l’étranger continuent de véhiculer une image positive de la vie quotidienne pour toutes les ethnies dans le Xinjiang, particulièrement sur les réseaux sociaux et devant les institutions internationales.

L’ACAT-France se mobilise pour que cessent les crimes commis contre les Ouïghours, victimes de discriminations et répressions systémiques, simplement en raison de leur appartenance ethnique.

Télécharger la lettre d'interpellation

Articles associés

Bonne nouvelle
BN-Zhang-Zhan
Chine

La journaliste Zhang Zhan enfin libérée

Le 22 / 05 / 2024
Mise à jour du 17/09/2024 Après avoir été libérée en mai dernier, Zhang Zhan a été à nouveau incarcérée pour ses communications sur les réseaux sociaux. L'ACAT-France demande sa libération immédiate et oeuvre avec ses partenaires pour la liberté d'expression en Chine.
Communiqué
1160-600_NDV-24
ChineCamerounIranMarocMexiqueRwandaVietnam

Que la Nuit des Veilleurs 2024 commence !

Le 15 / 05 / 2024
Le 26 juin 2024, à l’occasion de la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de torture, l’ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) organise la 19e Nuit des Veilleurs, au sein d’une année particulière qui marque les 50 ans de l'ONG. Cette édition aura pour thème « Grâce au Christ, la vie a vaincu la mort ». Comme chaque année, cette mobilisation militante et œcuménique rassemblera chrétiens du monde entier et sympathisants de toutes générations, engagés dans la défense des droits de l’Homme à travers plusieurs centaines de manifestations
Appel à mobilisation
Template_AAM-vignette10
Chine

Le verdict du procès de Li Qiaochu enfin connu

Le 19 / 02 / 2024
Les autorités ont interdit à la famille et l’avocat de Li Qiaochu d’assister à son procès pour « incitation à la subversion du pouvoir d’État ». Deux mois après, le verdict a enfin été rendu public.