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Colombie
Bonne nouvelle

Sortie de l’isolement et détention à domicile pour un détenu gravement malade

Grâce à la mobilisation de l’ACAT, Jesús Miguel Velandia León, détenu à la prison de Palogordo (département de Santander) et atteint d'un cancer du pancréas en phase terminale, est sorti de sa cellule d’isolement au début du mois de septembre.
intraveineuse

Grâce à la mobilisation de l’ACAT, Jesús Miguel Velandia León, détenu à la prison de Palogordo (département de Santander) et atteint d'un cancer du pancréas en phase terminale, est sorti de sa cellule d’isolement au début du mois de septembre. Il a été conduit à l’hôpital où il a enfin reçu des soins. Mi-septembre, il a obtenu l’assignation à résidence pour raisons humanitaires ce qui lui permet d’être entouré de ses proches. L’ACAT continue de suivre la situation afin que M. Velandia León reçoive les soins auxquels il a droit.

L’ACAT avait lancé un appel urgent en sa faveur en août 2014. Paysan de 52 ans, M. Velandia León a été accusé de rébellion ce qui en fait un prisonnier politique. Pendant deux ans, les autorités n’ont pas garanti les soins nécessaires à sa maladie et ont longuement maintenu M. Velandia León à l’isolement.

Cette situation n’est pas rare. Le sort réservé aux quelque 8 000 prisonniers politiques est souvent dramatique.


Il s’agit de guérilleros, de défenseurs des droits de l’homme ou de militants accusés d’insurrection ou d’infractions pénales et aussi de personnes sans engagement particulier mais qui, pour servir la politique du chiffre, ont pu être taxés de rébellion.

Beaucoup de prisons sont dirigées par des militaires à la retraite qui voient dans les détenus politiques des ennemis jurés. Ainsi, les prisonniers qui arrivent blessés ou qui tombent malades ne sont souvent pas conduits aux examens médicaux et ne reçoivent pas les médicaments prescrits. De surcroît, officiellement pour les protéger lorsqu’ils sont malades, en réalité pour les punir, l’administration pénitentiaire les met à l’isolement de manière prolongée.

Il s’agit d’une atteinte grave à la vie et à l’intégrité des détenus. Dans le cadre de la révision de l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies, Juan E. Méndez, Rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme sur la torture, a rappelé « que lorsqu’un détenu voit son état de santé se détériorer ou décède en cours de détention, c’est parce que les autorités responsables ne lui ont pas prodigué de soins médicaux d’urgence ou l’ont fait trop tardivement. Ces manquements de la part des autorités sont constitutifs de mauvais traitements, voire de torture. » (A/68/295, § 50, 9 août 2013)