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IsraëlPalestine
Bonne nouvelle

Mohammed al-Qiq cesse sa grève de la faim

Après plus de 90 jours de grève de la faim, le journaliste palestinien Mohammed al-Qiq a mis fin à son jeûne.
Mohammed al-Qiq

Après plus de 90 jours de grève de la faim, le journaliste palestinien Mohammed al-Qiq a mis fin à son jeûne. Les autorités israéliennes se sont engagées à ne pas renouveler l’ordre de placement en détention administrative qui doit arriver à échéance le 21 mai prochain. En attendant sa libération, il aura le droit de recevoir la visite de sa famille, visites qui lui étaient refusées jusqu’à présent.

Il s’agit d’une bonne nouvelle en demi-teinte dans la mesure où Mohammed al-Qiq demeure détenu sans inculpation ni jugement, une forme de détention arbitrairement utilisée par Israël pour étouffer la contestation palestinienne.

Journaliste pour al-Majd TV, Mohammed al-Qiq, 33 ans, marié et père de deux enfants, a été arrêté à son domicile le 21 novembre 2015, puis torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Ses interrogateurs l’ont notamment maintenu pendant des heures ligoté dans des positions douloureuses, menacé d’agression sexuelle et lui ont infligé des injures et des hurlements continus. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim.

Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès. Mohammed al-Qiq a intenté un pourvoi contre cette décision et n’a pu voir son avocat pour la première fois que le 24 décembre, lorsqu’il a été présenté au tribunal militaire en fauteuil roulant. Le tribunal, la cour d’appel militaire et la Cour suprême ont confirmé son placement en détention administrative.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. Mohammed Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Ce traitement forcé a été autorisé par le Comité d’éthique médical de l’hôpital alors même qu’il constitue une forme de traitement cruel, inhumain et dégradant selon le Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture.