Cookie Consent par FreePrivacyPolicy.com
Congo
Bonne nouvelle

Libération de l'opposant Paulin Makaya

L'opposant congolais Paulin Makaya, président du parti d’opposition Unis pour le Congo (UPC), a été libéré lundi 17 septembre 2018 quatre jours après que la Justice ait ordonné sa libération immédiate.
paulin-makaya

L'opposant congolais Paulin Makaya, président du parti d’opposition Unis pour le Congo (UPC), a été libéré lundi 17 septembre 2018 quatre jours après que la Justice ait ordonné sa libération immédiate.

Cet opposant au Président Denis Sassou Nguesso a été privé de liberté pendant près de trois années. Son crime : avoir été l’unique homme politique de l’opposition congolaise à avoir manifesté dans la rue avec ses militants, le 20 octobre 2015, contre le référendum demandant une nouvelle Constitution devant permette au président Sassou Nguesso, 72 ans à l’époque, de se maintenir à vie au pouvoir en faisant sauter les verrous : de la limitation du nombre de mandats présidentiels et de l’interdiction à toute personne âgée de plus de 70 ans de concourir à la présidentielle.

Arrêté le 23 novembre 2015, Paulin Makaya a été condamné en juillet 2016 en première instance à deux ans de prison ferme pour « incitation au trouble à l’ordre public » à l’issue d’un procès politique où de nombreuses irrégularités de procédure ont été constatées. Cette peine de deux ans d’emprisonnement a été confirmée lors de son procès en appel en 2017. Alors que Paulin Makaya aurait dû être libéré fin novembre 2017, date de la fin de sa peine, il a été maintenu en détention de manière arbitraire, le temps que les autorités judicaires l’accusent d’un nouveau délit : « complicité d’évasion de prisonniers » survenue en décembre 2016 à la prison centrale de Brazzaville où l’opposant était détenu. La nouvelle infraction a été communiquée à son avocat en janvier 2018. Le second procès s’est ouvert en juin et le 13 septembre, la troisième chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville a condamné Paulin Makaya à un an de prison ferme pour « complicité d’évasion de prisonniers ». Ayant déjà purgé sa peine, le juge a ordonné sa libération immédiate.

Au Congo, il ne fait pas bon de s’opposer au « monarque » qui cumule plus de 34 ans au pouvoir jusqu’à ce jour. De nombreux autres opposants politiques sont encore détenus dans les geôles congolaises.

  • Détention