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Mauritanie
Bonne nouvelle

Dix militants anti-esclavage libérés, dont Hamady Lehbouss

Dix des treize militants de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) emprisonnés depuis juillet 2016, ont été libérés, vendredi 18 novembre 2016. La Cour d'appel de Zouerate a réduit leurs peines après avoir requalifié les faits en délit et non en crime.
zouerat

La Cour d'appel de Zouerate a, vendredi 18 novembre 2016, après avoir requalifié les faits en délit et non en crime :

  • acquitté trois militants de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) ;
  • condamné sept militants de l'IRA à quatre mois de prison ferme pour "appartenance à une organisation non reconnue" ;
  • condamné un militant de l'IRA à six mois de prison ferme pour "attroupement non armé et appartenance à une organisation non reconnue" ;
  • condamné deux militants de l'IRA à trois ans de prison ferme pour "attroupement non armé, avoir empêché la police de faire son travail et appartenance à une organisation non reconnue".

Les sept militants de l'IRA condamnés à quatre mois de prison ferme ont été libérés car ils avaient déjà purgé leur peine. Ainsi, sur les treize militants emprisonnés, dix ont été liberés.

En août dernier, la Cour criminelle de Nouakchott avait prononcé des peines allant de trois à quinze ans de prison. Il s'agit donc d'une évolution positive.

L'ACAT va néanmoins continuer à se mobiliser en vue de :

  • la libération de Messieurs Abdallahi Abdou Diop, Abadalli Seck, Moussa Biram ;
  • l'ouverture d'une enquête sur les allégations de tortures infligées à plusieurs d'entre eux  durant leur garde à vue au secret.

"Ni la  Cour criminelle  de Nouakchott, ni la Cour d'appel de Zouerate n'ont pris en compte les allégations de torture formulées par les prévenus et demandé l'ouverture d'une enquête conformément au droit mauritanien. En ignorant ces allégations de torture, les autorités judiciaires mauritaniennes envoient un message négatif à l'endroit des justiciables" indique Clément Boursin, Responsable des programmes Afrique à l'ACAT.

L'ACAT a saisi la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) et le Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) afin que ces institutions nationales enquêtent sur ces allégations et veillent au bannisement de l'usage de la torture en Mauritanie.

 

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