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Congo
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Un opposant détenu, risque de torture

Paulin Makaya croupit à la maison d’arrêt de Brazzaville, pour une raison simple : son opposition au régime en place
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Paulin Makaya croupit à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis le 30 novembre 2015, pour une raison simple : son opposition au régime de Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis plus de 30 ans.

Le 30 octobre 2015, des policiers lourdement armés perquisitionnent, sans mandat, le domicile de Paulin Makaya, président du parti d’opposition Unis pour le Congo (UPC). Son domicile est pillé et saccagé.Absent des lieux, Paulin Makaya porte plainte contre X devant le tribunal de grande instance de Brazzaville.

Paulin Makaya a été l’un des principaux leaders des manifestations de l’opposition des 20 et 21 octobre 2015, qui ont été durement réprimées par les forces de l’ordre, causant la mort de plusieurs manifestants par balles et des arrestations violentes.

Le 23 novembre, Paulin Makaya se présente au bureau du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, après avoir reçu une convocation écrite. Alors qu’ils sont en entretien, des policiers viennent l’arrêter et le conduise au commissariat central. Durant une semaine, il est interrogé, plusieurs fois, par des policiers sans son avocat et sans être présenté devant la justice. Le 30 novembre, Paulin Makaya est transféré à la maison d’arrêt de Brazzaville et le 1er décembre, il est présenté, pour la première fois, au parquet. Il est alors accusé de « troubles à l’ordre public, détention illégale d’armes de guerre et incendie de bâtiments publics ».

Paulin Makaya est un prisonnier d’opinion. Il doit être libéré immédiatement !

Une répression contre toute opposition à la perpétuation du régime

Les autorités de la République du Congo ont entrepris, depuis début 2014, une campagne de représailles à l’encontre de ses concitoyens qui se sont exprimés publiquement contre le projet de nouvelle Constitution devant permettre à Denis Sassou Nguesso de pouvoir briguer un nouveau mandat présidentiel en 2016, ce que la Constitution de 2002 lui interdit.

Des manifestations réprimées dans le sang

Entre le 17 et le 21 octobre 2015, plusieurs meetings et manifestations de l’opposition ont fait l’objet, dans plusieurs villes du pays, d’une répression systématique de la part des forces de l’ordre. Au moins cinq personnes ont été tuées à Brazzaville et à Pointe Noire après avoir été touchées par des tirs à balles réelles des forces de l’ordre dans des circonstances qui ne semblent pas liées à de l’auto-défense. Des dizaines d’autres manifestants ont été blessés par balles dans des circonstances similaires. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont fait l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires pour le simple fait d’avoir organisé ou participé à des marches pacifiques, pour s’être exprimé publiquement contre le projet de nouvelle Constitution ou sur le régime de Denis Sassou Nguesso. Le président Sassou Nguesso a finalement promulgué le 6 novembre la nouvelle Constitution, adoptée après un vote – le 25 octobre - aux résultats fortement critiqués du fait d’une très faible affluence dans les bureaux de vote, selon de nombreux témoignages, et d’un appareil électorale non indépendant, façonné et géré par et pour le régime en place.

Paulin Makaya était fortement engagé contre le référendum du 25 octobre destiné à changer la Constitution.

Pour de plus amples informations sur la République du Congo: http://www.acatfrance.fr/actualites/?pays=COG

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