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Angola
Actualité

Un an de prison pour le défenseur José Marcos Mavungo : une année de trop !

Ce défenseur des droits de l'homme est détenu arbitrairement dans la province du Cabinda.
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José marcos Mavungo est détenu arbitrairement dans la province du Cabinda. Ce n’est pas l’ACAT qui le dit une nouvelle fois, ce sont les Nations unies qui le clament haut et fort et qui appellent à sa libération. Aujourd’hui, cela fait un an que M. Mavungo est privé de sa liberté. Mobilisons-nous !

Le 3 décembre 2015, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a, dans son avis n°47/2015,  considéré que la privation de liberté de José Marcos Mavungo, défenseur des droits de l'homme angolais, était arbitraire et contraire au droit international. Le groupe de travail a appelé les autorités angolaises à le libérer immédiatement et à lui accorder des réparations pour le préjudice subi.

Plus de trois mois ont passé et les autorités angolaises gardent le silence sur ce dossier qu’elles considèrent ne révéler que de sa politique intérieure.

Dans le même temps, l’Angola préside durant le mois de mars 2016 le prestigieux Conseil de sécurité des Nations unies et ne manque pas de rappeler sa disponibilité à s’engager en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde.

N’acceptons pas cette vision parcellaire de  la République d’Angola qui occulte les droits de l’homme lorsqu’il s’agit de son pays.

Courant 2015, l’ACAT s’est associée à trois autres ONG afin que les Nations unies se mobilisent en faveur de M. Mavungo. Aujourd’hui, c’est à nouveau au tour de nos militants d’agir !

 

Contexte

 

Retour sur l’arrestation et la condamnation de M. Mavungo

José Marcos Mavungo, ancien membre de l’organisation de défense des droits de l’homme Mpalabanda, a été arrêté le 14 mars 2015. Il devait ce jour-là manifester pacifiquement contre les violations des droits de l’homme et contre le manque de transparence dans la gestion des fonds publics de la province du cabinda. La manifestation a été interdite par le gouverneur qui considérait que cette manifestation représentait « un manque de respect et de considération envers la population et les institutions gouvernementales ». José Marcos Mavungo a été inculpé de « sédition».

Le 19 mars 2015, le tribunal a estimé que cette charge était infondée. Au lieu de libérer le défenseur des droits de l’homme, le tribunal a demandé un complément d’enquête et a maintenu José Marcos Mavungo en détention provisoire. Le 27 mai 2015, il a été inculpé de « rébellion », ce qu’il n’a appris que le 22 juin. Son procès a eu lieu en août 2015. Le 14 septembre, les magistrats, malgré le manque de preuves, l’ont condamné à six ans de prison. Le jour de sa condamnation, l’Union européenne a indiqué que le procès n'avait pas réuni toutes les garanties suffisantes de transparence.  

José Marcos Mavungo est un prisonnier d’opinion, condamné à l’issu d’une véritable parodie de justice, comme il est courant en Angola.

Restriction du droit à la liberté d'expression, d'association et de réunion

Il n’existe plus aucune association de défense des droits de l’homme en mesure de travailler librement au Cabinda. L’association Mpalabanda a été interdite le 20 juillet 2006 par le tribunal provincial du Cabinda l'accusant, sans preuves, d'incitation à la violence. Mpalabanda avait été créée le 14 mars 2004. Elle était la seule organisation de défense des droits de l’homme active au Cabinda. En août 2006, les représentants de Mpalabanda ont interjeté appel devant la Cour suprême à Luanda. Jusqu’à ce jour, les autorités judiciaires n'ont pas donné suite à cet appel.

 

Pour de plus amples informations sur l'Angola : http://www.acatfrance.fr/actualites/?pays=AGO

 

 

Vous pouvez agir en sa faveur en envoyant cette lettre.

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