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Plus d'autres Arnulfo assassinés

La situation des défenseurs des droits ne cesse de se dégrader. En 2018, ils sont au moins 318 à avoir été assassinés. En novembre 2019, le corps d'Arnulfo Cerón Soriano, avocat mexicain, a été retrouvé dans une fosse clandestine. Un plan d'action national doit être adopté par la France pour protéger tous les défenseurs des droits.
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Les défenseurs des droits en danger !

Les défenseurs des droits humains jouent un rôle de premier plan pour  promouvoir le respect des libertés fondamentales et impulser des transformations sociales profondes permettant l’avènement de sociétés plus justes. Ces femmes et ces hommes participent entre autres à la lutte contre la torture et la peine de mort. Ils sont des relais essentiels pour les ONG qui ne disposent pas de personnel sur le terrain. Témoins des exactions commises qu’ils recensent et documentent, ils donnent ensuite l’alerte sur la scène internationale.  C’est parce qu’ils font la lumière sur ces exactions et violations des droits humains qu’ils sont attaqués. Identifiés comme des obstacles par de puissants acteurs publics et privés, ils dérangent et paient souvent de leur vie leurs convictions et engagements. En 2019, les défenseurs ont été réprimés, poursuivis en justice, torturés en détention, discrédités et eux-mêmes de plus en plus victimes des violations qu’ils dénoncent avec force et courage.

Un plan d’action national essentiel pour protéger les défenseurs des droits humains

En octobre 2018, le Sommet mondial des défenseurs des droits humains actait à Paris l’urgence de la mise en place par les Etats de plans d’action nationaux visant à mieux protéger les défenseurs des droits. La France, par son ministre des Affaires étrangères, annonçait que leur protection serait une priorité de la nouvelle stratégie internationale en matière de droits humains. C’était sans compter les intérêts économiques et stratégiques de la « patrie des droits de l’homme », elle-même loin d’être exemplaire à l’intérieur de ses frontières : plusieurs bénévoles investis dans la défense des droits des personnes exilées ont été accusées de « délit de solidarité ».

Outre l’adoption d’un plan d’action national, la France doit s’engager à mieux appliquer les mécanismes existants de protection des défenseurs des droits humains sur son territoire et à l’étranger, à renforcer sa coopération avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à garantir que les défenseurs ne soient soumis à aucune représailles pour leurs activités, et enfin à mettre les droits humains au cœur de sa diplomatie.

 

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