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Le procès en appel d’Asia Bibi devrait se tenir d’ici l'été prochain

Enfin, une lueur d’espoir pour Asia Bibi. Le 21 avril 2018, le Président de la Cour Suprême pakistanaise, Mian Saqib Nisar, a annoncé à l’avocat d’Asia Bibi que son recours en appel serait bientôt entendu et qu’un verdict serait rendu avant l’été 2018. L’avocat de la défense, Saiful Malook, a également appris que le Président de la Cour Suprême siégerait lui-même parmi les juges chargés de mener l’audience.
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Le Président de la Cour Suprême a par ailleurs montré des signes de bonne volonté en demandant le rétablissement d’une protection policière pour Saiful Malook, cible de menaces et d’intimidations pour sa défense d’Asia Bibi et d’autres accusés dans des cas de blasphème.

Dans les limbes de la justice depuis le rejet de son appel en 2014, Asia Bibi est enfermée dans la prison pour femmes de Multan, dans la province du Pendjab, à 350 kilomètres au sud-ouest de Lahore. En juillet 2015, la Cour suprême du Pakistan avait accepté d’examiner son recours, mais les audiences n’ont cessé d’être repoussées depuis.

Asia Bibi, de confession chrétienne, a été condamnée à mort en novembre 2010 pour avoir pour avoir insulté le prophète Mahomet. Asia Bibi a toujours nié en bloc ces allégations.

En 2017, elle faisait partie des nominés pour le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit.

L’ACAT-France accueille avec soulagement l’annonce du Président de la Cour Suprême et enjoint les juges qui seront chargés d’étudier son recours à rendre justice et procéder à la libération immédiate d’Asia Bibi. Après près de neuf années dans les couloirs de la mort, elle mérite de retrouver son mari et ses cinq enfants et de reprendre le cours de sa vie.

Au Pakistan, le blasphème est puni par des lois extrêmement sévères prévoyant jusqu’à la peine de mort. Si l’État n’a encore jamais exécuté de condamné en vertu des lois sur le blasphème, de simples accusations peuvent entraîner des lynchages et des assassinats extrajudiciaires, comme ce fut le cas pour l’étudiant en journalisme Mashal Khan en avril 2017.

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