L'Arabie Saoudite doit cesser de réprimer les droits humains
Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Ahmad Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre n’est qu’un exemple parmi tant d’autres violations flagrantes et systématiques des droits humains commises par les autorités saoudiennes à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
La liste des violations est longue: arrestations généralisées de défenseur·e·s des droits humains - dont des journalistes, des universitaires et des défenseur·e·s des droits des femmes - répression interne , potentielle utilisation de la peine de mort sur les manifestants ainsi que les actes commis au Yémen par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et qui pourraient constituer des crimes internationaux, selon les conclusions du rapport du Groupe d’experts éminents de l’ONU.
Cette déclaration commune s’inscrit dans la campagne « Yémen : la France complice ? » que l’ACAT mène depuis janvier 2018. L’ACAT soupçonne que des ventes d’armes de la France envers l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unies contreviennent au Traité sur le Commerce des Armes (TCA) et à la Position commune de l’Union européenne interdisant les transferts de matériels militaires s’il existe notamment un risque qu’ils soient utilisés pour commettre des crimes de guerre.
Pour lever le soupçon, l’ACAT appelle à une plus grande transparence sur la vente d’armes à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis et à la mise en place d’un contrôle parlementaire efficace en matière de contrôle d’exportation d’armes.
La totalité de la déclaration commune à la communauté internationales et aux autorités saoudienne est disponible en français, ainsi qu’en anglais et arabe.