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Sri Lanka
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Détenue pour avoir demandé des nouvelles de son fils disparu

« Libérez ma mère. Elle est innocente. Elle n’a commis aucun crime ». C’est l’appel désespéré de la fille de Jeyakumari Balendran lancé au nouveau président sri lankais. Sa mère croupit, depuis un an, dans une prison notoirement connue pour son recours à la torture. Son tort : avoir demandé au gouvernement sri lankais des informations sur son fils disparu depuis 2009.
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« Libérez ma mère. Elle est innocente. Elle n’a commis aucun crime ».

C’est l’appel désespéré de la fille de Jeyakumari Balendran lancé au nouveau président sri lankais alors que la détention de sa mère a été prolongée une fois de plus. Sa mère croupit, depuis un an, dans une prison notoirement connue pour son recours à la torture. Son tort : avoir demandé au gouvernement sri lankais des informations sur son fils disparu depuis 2009.

Cette militante tamoule se bat contre les disparitions forcées depuis la disparition de son fils de 15 ans, Mahindan, en 2009. Enrôlé de force par les Tigres tamouls, celui-ci s’était rendu volontairement à l’armée sri lankaise à la fin du conflit. Depuis la famille n’a plus aucune nouvelle et se heurte au silence de l’armée. A-t-il été tué ? Est-il détenu ? Où est-il ? 

 

Un symbole dans la lutte contre les disparitions forcées devenue gênant pour les autorités.

Sa mère et sa sœur de 14 ans n’ont cessé de demander des comptes aux autorités. Fin 2013, lors d’une visite du premier ministre britannique, David Cameron, Jeyakumari Balendran  se retrouve en première ligne et lui parle devant les caméras du monde entier, de la situation de son fils. Trois mois plus tard, elle est arrêtée.

Le 13 mars 2014, des membres des forces de l’ordre font irruption chez elle l’accusant d’avoir hébergé un responsable des Tigres tamouls. Sa fille, présente au moment de l’arrestation, décrit le climat de violence et de peur. Les cris, la brutalité, sa mère traînée par les cheveux et attachée avec des menottes électriques, les menaces de mort à l’encontre de sa fille si Jeyakumari ne parle pas.

Jeyakumari sera plus tard transférée au centre de détention de Boosa.. En tant que femme tamoule et hindoue, elle appartient à une catégorie de détenus particulièrement vulnérable aux mauvais traitements.

Elle est maintenue en détention arbitraire depuis un an sans n’avoir jamais été inculpée. En vertu de la loi draconienne sur le terrorisme, elle peut rester privée de liberté de façon illimitée. En février, sa détention a été renouvelée une fois de plus. Sa fille est placée, depuis un an, sous les services de protection de l'enfance. Mère et fille ont pu se voir pour la toute première fois fin février pendant 10 minutes.

Le changement surprise de gouvernement en janvier 2015 a apporté un espoir inespéré aux citoyens sri lankais et aux défenseurs des droits de l’homme.

 

Dernière minute : Jeyakumari Balendran a été remise en liberté sous caution en attendant la fin de l’enquête. C’est une très bonne nouvelle ! Elle demeure cependant soumis à des mesures restrictives : le tribunal l’a placée sous contrôle judiciaire. Il a confisqué son passeport et elle doit se présenter dans un commissariat deux fois par mois

 

Vous pouvez agir auprès des autorités sri lankaises en envoyant cette lettre.

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