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République Dém. du Congo
Actualité

Soutien à Fred Bauma et Yves Makwambala

Le crime de Fred et Yves ? S’être réunis avec une trentaine d’activistes pro-démocratie venus de différents pays d’Afrique pour un échange d’expériences sur le thème « Jeunesse et Citoyenneté »…
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« Coup de sifflet » pour Fred et Yves

Fred Bauma est un jeune militant du mouvement citoyen « Lutte pour le changement » (LUCHA) basé à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Yves Makwambala, quant à lui, est webmaster et artiste graphique, membre de la plateforme « Filimbi », qui vise à encourager les jeunes Congolais à accomplir pacifiquement leurs devoirs civiques.  « Filimbi » signifie « coup de sifflet » en langue lingala…

Le 15 mars 2015, le régime en place a voulu siffler la fin de match pour Fred et Yves. Arrêtés lors d’un atelier à Kinshasa par l’Agence nationale de renseignement (ANR) en même temps qu’une trentaine d’autres activistes, ils sont poursuivis notamment pour « avoir comploté contre la vie ou contre la personne du chef de l’Etat ». La plupart des autres militants ont été remis en liberté au cours des jours suivant l’arrestation. Fred et Yves, eux, sont toujours emprisonnés plus d’un an après les faits, sans aucun élément de preuve pour étayer les chefs d’accusation formulés à leur encontre. Ils risquent des peines allant de 10 ans de prison à la peine de mort.

Symboles d’une jeunesse congolaise aux aspirations démocratiques

Fred et Yves représentent la jeunesse congolaise pacifique qui souhaite s’investir dans la citoyenneté et aspire à un « Congo nouveau ». Ils sont aujourd’hui délibérément maintenus en détention et poursuivis par un pouvoir qui espère réduire au silence toute une génération de jeunes Congolais qui ont eu l’audace de s’intéresser au processus démocratique dans leur pays, et de s’engager activement pour une alternative politique. Pour cette raison, les mouvements tels que « LUCHA » font l’objet de harcèlement continu de la part des autorités congolaises. Dans d’autres pays d’Afrique, la vague de jeunes mouvements démocratiques est également perçue comme une menace. C’est notamment le cas des militants angolais et soudanais des mouvements  « Central Angola 7311 » et « Girifna ».

Un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle

A l’approche de la date cruciale de décembre 2016 - à laquelle doit se tenir l’élection présidentielle selon la Constitution congolaise - la répression envers les jeunes mouvements citoyens s’est encore accrue. En effet, l’élection est censée se tenir sans le président en place depuis 2001, Joseph Kabila, qui doit, conformément à la Constitution, quitter le pouvoir au terme de son second mandat. Afin de rester au pouvoir, le régime de Joseph Kabila, faute d’avoir réussi jusqu’à ce jour à modifier la Constitution ou à retoucher la loi électorale, essaye par tous les moyens de repousser la date du scrutin et d’étouffer les voix dissidentes. La jeunesse congolaise représentée par Fred et Yves en est une.

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