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J’agis pour Nguyen Van Chuong

Nguyen Van Chuong languit dans les couloirs de la mort depuis 2007. Il survit dans des conditions de détention extrêmement difficiles, sans contact avec l’extérieur, sous la menace d’être exécuté à tout moment. Sa condamnation étant uniquement basée sur des aveux obtenus sous la torture, l’ ACAT demande à ce qu’il soit gracié.
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Une procédure marquée par les brutalités policières

Nguyen Van Chuong, jeune ouvrier de la province de Hai Duong, est arrêté le 5 août 2007 et accusé du meurtre d’un policier. Âgé de 24 ans, il était sur le point de devenir père. Durant la période d’enquête, il subit d’atroces actes de torture perpétrés par la police, qui finit par menacer de s’en prendre à sa famille pour le forcer à confesser. Dès qu’il le peut, Chuong récuse son témoignage. Mais il est trop tard.

En 2008, les seules preuves utilisées par le tribunal de Hai Phong pour condamner Chuong à mort sont ses confessions et celles de ses co-accusés, toutes obtenues sous la torture. Lors de son procès, il n’a droit à aucun avocat. Les juges choisissent même d’ignorer les dépositions de plusieurs témoins validant son alibi. Ces derniers ont été victimes de violences de la part des autorités. Le petit frère de Chuong, qui avait recueilli ces témoignages, a été arrêté et condamné à deux ans de prison pour avoir « protégé des criminels ». L’un des témoins a été victime d’intimidations pour qu’il change sa déposition, tandis qu’un autre déclare avoir été bastonné, brûlé avec des cigarettes et menacé d’arrestation à moins de nier avoir été avec Chuong le soir du meurtre. Malgré ces irrégularités, la condamnation de Chuong a été confirmée en appel et en cassation. Son seul espoir à présent : bénéficier d’une grâce présidentielle.

Isolement extrême

En 12 ans d’incarcération, Nguyen Van Chuong n’a jamais été suivi par un médecin et a développé des paralysies partielles et des soucis de digestion. Il n’est pas autorisé à passer des coups de téléphone ni à recevoir du courrier, pas même à lire les journaux officiels. Son unique distraction : les visites de sa famille, chaque mois, durant 30 minutes. C’est d’ailleurs le seul moment où Chuong a le droit de sortir de sa cellule de 6 m2. Depuis son arrestation, ses parents n’ont eu de cesse de clamer l’innocence de leur fils. En 2014, des policiers sont venus leur annoncer l’exécution imminente de Chuong. Ils ont alors remué ciel et terre à Hanoï pour empêcher l’exécution, avec succès. Depuis, la famille de Chuong subit des pressions de la police et est placée sous surveillance à l’approche de chaque Congrès annuel du Parti communiste vietnamien.

Nguyen Van Chuong, lui, languit toujours dans sa cellule sans savoir s’il pourra un jour recouvrer sa liberté. Exigeons un pardon présidentiel afin qu’il quitte les couloirs de la mort !

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