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Un avocat opposé à la destruction des églises disparaît aux mains de la police

Zhang Kai, avocat pékinois de 37 ans, a disparu fin août, rejoignant la longue liste des avocats de droits de l’homme victimes de la terrible répression qui s’est abattue cet été. Il était à la fin du mois d’août à Wenzhou où une large communauté chrétienne se bat contre la politique gouvernementale qui vise à réduire la présence des églises et leur influence dans le pays.
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Zhang Kai, avocat pékinois de 37 ans, a disparu fin août, rejoignant la longue liste des avocats de droits de l’homme victimes de la terrible répression qui s’est abattue cet été.

Il était à la fin du mois d’août à Wenzhou où une large communauté chrétienne se bat contre la politique gouvernementale qui vise à réduire la présence des églises et leur influence dans le pays.

Farouche opposant à la campagne nationale de destruction des églises et des croix, cet avocat très actif a été emmené par la police le 28 août dans un lieu inconnu. Quelques jours plus tard, un de ses confrères avocats a appris qu’il risquait 6 mois de détention secrète pour avoir « mis en danger la sécurité de l’État ». Pour autant, aucune explication n’a été donnée pour justifier cette arrestation. Son lieu de détention n’a pas été révélé. Zhang Kai n’avait pu avoir aucun contact avec un avocat ou sa famille à la rédaction de cet appel urgent.

Zhang Kai avait déjà été emmené par la police dans la nuit du 10 juillet, soumis à un interrogatoire avant d’être finalement remis en liberté. Le 8 août, il déclarait sur internet : « J’ai fait mon choix: le pire qu’ils puissent me faire subir est de m’emprisonner. Mais si je garde le silence, je le regretterai toute ma vie. »

La détention secrète de cet avocat vient se rajouter aux très nombreuses arrestations et incarcérations qui se sont multipliées au cours de l’été. A ce jour, près de 300 avocats, juristes et défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés, détenus, assignés à résidence, interrogés, privés temporairement de liberté, voire soumis à une disparition forcée. La police arrête arbitrairement ces dissidents sur le fondement de motifs fallacieux et les détient au secret sans procès et en les privant d’accès à leur avocat ou leur famille.

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Le premier semestre 2015 a vu la situation des droits de l’homme se détériorer soudainement et dramatiquement en Chine.

Des militantes des droits des femmes ont été détenues simplement car elles cherchaient à sensibiliser sur le harcèlement sexuel dans les transports publics.

Une série de projets de loi ont été présentés afin d’entraver le travail des organisations non gouvernementales et de restreindre la société civile indépendante ainsi que la liberté d’expression, d’association et de réunion.

Depuis le 9 juillet, le gouvernement chinois a déployé des mesures sans précédent pour faire taire des défenseurs des droits fondamentaux qui critiquent les atteintes aux libertés publiques. Harcèlement, intimidation et vague d’arrestations des avocats, des militants et même des membres de leur famille. En détention, certains ont été contraints de livrer des « confessions publiques » dans les grands medias publics chinois en indiquant qu’ils appartenaient à des « groupes criminels » ou qu’ils avaient « troublé l’ordre public ». Très peu ont eu accès à un avocat pendant leur détention. Près de 300 membres de la communauté des droits de l’homme ont été arrêtés depuis début juillet et chaque semaine voit de nouveaux avocats et militants être emmenés par la police arbitrairement.

 

  • Disparitions forcées