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IsraëlPalestine
Action

Meurtre d'un enfant palestinien

Depuis le 12 juin dernier, les forces de sécurité israéliennes se livrent à une vague de répression qui a déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes parmi lesquelles Mahmoud Jihad Muhammad Dudeen, un enfant de 14 ans.
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À la suite de l’enlèvement de trois jeunes israéliens le 12 juin dernier, les forces de sécurité israéliennes se livrent à une vague de répression qui a déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes parmi lesquelles Mahmoud Jihad Muhammad Dudeen, un enfant de 14 ans.

Le 20 juin 2014, à l’aube, l’armée israélienne a effectué un raid dans le village de Dura, au sud de la Cisjordanie, fouillant les maisons à la recherche de « terroristes », selon le porte-parole de l’armée. Des jeunes palestiniens ont jeté des pierres sur les soldats qui ont riposté de façon disproportionnée en tirant des balles en caoutchouc, mais aussi des balles réelles. Le jeune Mahmoud Dudeen a été touché à la poitrine et a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital. Le même jour, Mustafa Aslan, 21 ans, a été tué par balle alors qu’il regardait, du toit de son immeuble, l’arrivée des soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Qalandia. Trois jours plus tôt, dans le camp de réfugiés de Jalazon, un autre jeune palestinien de 20 ans, Ahmed Samada, est mort d’une balle reçue dans la poitrine.

Contexte

Depuis le début de l’opération « Gardiens de nos frères », lancée par l’armée israélienne, 12 Palestiniens ont été tués, dont neuf civils. Environ 120 Palestiniens ont été blessés. Au moins 640 personnes ont été arrêtées à travers toute la Cisjordanie, dont 250 membres du Hamas, ainsi que 23 parlementaires et de très nombreux enfants. Plus de 1 200 maisons et bureaux ont été saccagés lors de raids et les terrains agricoles ont délibérément été ravagés lors des parachutages. Les maisons des familles de deux Palestiniens, « déclarés coupables » de l’enlèvement ‑ sans aucune preuve ‑, ont été immédiatement démolies.

De nombreux responsables politiques israéliens ont formulé des appels à la vengeance, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou qui a déclaré, lundi 30 juin, que « la vengeance pour le sang d’un adolescent ou d’un jeune homme n’est pas un travail du diable ». Le ministre du Logement, Uri Ariel, a appelé à « commencer une vague de constructions dans les colonies en réponse au meurtre des kidnappés ». Le ministre de l’Économie, Naftali Bennett, a déclaré que « les assassins d’enfants et ceux qui les dirigent ne peuvent être pardonnés. Il est temps de passer à l’action, pas aux mots ». Cet appel à la vengeance semble avoir été entendu. Ainsi, mercredi 2 juillet, à l’aube, un jeune palestinien a été enlevé et tué à Jérusalem-Est, par des colons israéliens.

L’opération « Gardiens de nos frères », lancée par l’armée israélienne pour retrouver les trois jeunes israéliens enlevés par des personnes non identifiées, a rapidement dégénéré en violente vague de répression dénoncée notamment par la Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Navi Pillay. La découverte des corps des trois disparus, le 30 juin, risque d’engendrer une intensification du recours à la violence, non seulement par l’armée, mais aussi par les civils israéliens parmi lesquels circulent de plus en plus d’appels à la vengeance.

Les attaques disproportionnées de civils, les arrestations arbitraires, les saccages de maisons et de terrains par l’armée israélienne sont constitutifs d’un châtiment collectif qui peut être qualifié de crime de guerre, tout comme peut l’être l’assassinat des trois jeunes israéliens s’il s’avère qu’il a été effectué par un groupe armé.