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Je soutiens le défenseur des droits de l'homme Naâma Asfari

« Ils ont menacé, frappé, humilié Naâma pendant cinq jours, mais il n’a pas fléchi » Claude Mangin, épouse du défenseur des droits de l’homme sahraoui Naâma Asfari.
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Mise à jour (1er mars 2016) : Naama Asfari et ses codétenus ont entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre leur détention.

La répression du peuple sahraoui à l’œuvre

Le 7 novembre 2010, Naâma Asfari est arrêté. Passé à tabac, il est emmené de force par des policiers marocains en civil. Où ça ? Pendant plusieurs jours, ses proches n’en sauront rien. Un mois plus tôt, Naâma avait participé avec 20 000 personnes à la construction d’un camp de protestation à Gdeim Izik, dans les territoires occupés au sud du Maroc, pour dénoncer les discriminations contre les Sahraouis. Le lendemain de son arrestation, le camp est démantelé avec violence. Des affrontements éclatent. 9 soldats marocains y trouvent la mort. S’ensuit une vague de répression violente à l’encontre de nombreux civils sahraouis, dont plusieurs centaines sont arrêtés et torturés.

Triste anniversaire d’un procès ahurissant

Cela fait exactement trois ans que Naâma a été condamné en tant qu’organisateur des affrontements dans le camp, alors même qu’il avait été arrêté la veille du démantèlement. Torturé, battu, humilié, privé d’eau et de nourriture pendant sa garde à vue en 2010, il avait signé des aveux sous la torture. Ces aveux sont les seuls fondements de sa condamnation inique, dictée par un tribunal militaire : 30 ans de prison. Avec lui, 24 autres militants sahraouis ont subi un sort similaire.

Aujourd’hui, l’ACAT soutient une plainte pour torture déposée par Naâma Asfari. Elle se base notamment sur les nombreuses irrégularités constatées lors du procès par plusieurs observateurs internationaux. Le Comité contre la torture des Nations Unis a déclaré recevable cette plainte, qui devrait être examinée dans les prochains mois. Dans l’attente, Naâma, comme ses camarades, croupit toujours dans les geôles marocaines.

Un conflit irrésolu depuis plus de vingt ans

Sous occupation marocaine depuis 1975, le Sahara occidental est régulièrement le théâtre de manifestations sahraouies pour les libertés. Les ripostes de la part des forces de sécurité marocaines sont toujours très violentes. Arrestations arbitraires, mauvais traitements, tortures et condamnations de militants sahraouis à l’issue de procès inéquitables demeurent fréquents, en toute impunité.

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