Répression des manifestants au Venezuela : l’ACAT-France exprime sa plus vive préoccupation
L’escalade de la violence a atteint son summum au Venezuela, où des milliers de manifestants qui sont mobilisés à Caracas, à l'appel de la cheffe de l'opposition, María Corina Machado, contestent la réélection de Nicolás Maduro.
Le 28 juillet dernier, les citoyens vénézuéliens ont exercé leur droit de vote pour élire leur président. Six heures après la clôture officielle des bureaux de vote, le Conseil National Électoral (CNE) a annoncé les résultats, attribuant la victoire à Nicolás Maduro, qui concourait pour un troisième mandat.
Or, le CNE n'a pas présenté les bulletins de vote qui permettraient de vérifier l'authenticité des résultats. C’est la raison pour laquelle de nombreux activistes et organisations de défense des droits humains ont annoncé que le scrutin « n'a pas respecté les normes internationales en matière d'intégrité électorale et ne peut être considérée comme démocratique ». De plus, pendant le processus électoral, de graves irrégularités ont été constatées, telles que des détentions des membres de l'opposition, des restrictions imposées aux Vénézuéliens de l'étranger pour voter et des efforts pour restreindre l'espace civique.
La situation est critique avec des manifestations réprimées avec brutalité dans plusieurs régions du pays : abus de la force, arrestations arbitraires, homicides, harcèlement et criminalisation de la protestation.
On dénombre plus de 200 arrestations arbitraires et au moins 12 homicides.
Dans ce contexte, l’ACAT-France demande aux autorités vénézuéliennes de :
- respecter le droit de manifester et la liberté d'expression ;
- mettre fin aux détentions, à la répression et à la rhétorique violente contre les membres de l'opposition ;
- libérer immédiatement les détenus arbitraires et de respecter les garanties de la procédure régulière ;
- mettre en place une commission indépendante qui sera chargée de vérifier en toute transparence, les résultats de l’élection présidentielle.