Plongée au cœur des réalités migratoires : l’ACAT soutient les pièces Bouc de là ! et La Ronde de nuit
L’ACAT soutient les pièces
Bouc de là ! et La Ronde de nuit
Les migrants qui arrivent aux portes de l’Europe ont fui la misère, la violence, la discrimination, la persécution. S’ils réussissent à atteindre le territoire européen, ils sont à nouveau confrontés à l’arbitraire, à la discrimination et aux préjugés. C'est la conséquence d’une politique migratoire européenne déshumanisée, injuste et inefficace qui les prive parfois même du droit de demander asile. Depuis des années, l’ACAT apporte son soutien de multiples manières aux victimes de violences venues demander asile.
Bouc de là ! : une histoire de rejet et d’attente, d’appréhension et d’espérances
Devant une porte close, que l’on soit russe, congolais ou espagnol - femme, homme ou enfant - on est avant tout un corps dans l’attente. Et que cette porte soit celle d’un centre d’hébergement ou celle de l’Europe, la douleur vive de la discrimination est la même… Bouc de là ! est un témoignage. Témoignage que l’exil, l’ostracisme, la mise à l’écart et la xénophobie sont des phénomènes bien vivants dans nos sociétés. Témoignage qu’il existe encore, au 21ème siècle, des « boucs émissaires », exutoires de la violence collective. Enfin, témoignage de la persistance de camps de rétention à travers l’Europe...
A travers ce spectacle, La Baraque Liberté, compagnie créée en avril 2014, cherche à « écrire une forme poétique qui raconte la déshumanisation de notre société, qui raconte ces enfants dévorés par notre mer d’indifférence, et l’inefficacité de la gestion mondiale des problématiques migratoires » (Caroline Panzera, metteur en scène)
La Ronde de nuit : le rire contre vents et marées
En dari et en français, La Ronde de nuit aborde avec une légèreté désarmante la question de l’exil, mais plus encore, celle de l’identité. Un gardien de nuit afghan, des réfugiés pris par le froid d’une nuit d’hiver, une prostituée russe… Et en toile de fond, un théâtre comme refuge, et des planches comme cri d’espoir.
« Aftaab » signifie « soleil » en afghan. Et pour cause, le Théâtre Aftaab, qui porte sur scène La Ronde de nuit, est le petit frère afghan du Théâtre du Soleil, et l’enfant chéri d’Ariane Mnouchkine. Portée par 18 comédiens, la pièce aborde la thématique du départ, et exposent les douleurs qui l’accompagnent. Car quitter son pays, c’est se jeter à la mer sans savoir nager. C’est être ensuite malmené par les eaux agitées, puis se heurter au mur glacial du rejet... Face à ces réalités, Mahmood Sharifi écrit à propos de La Ronde de nuit : « Aujourd’hui, notre terre sainte est la scène, notre refuge est le théâtre ».
Du 30 octobre au 13 décembre 2015
Le vendredi et le samedi à 19h30, le dimanche à 13h
Durée : 3h20 avec l’entracte
Prix des places : Plein tarif 29 € | Tarif ACAT, collectivités, demandeurs d’emploi 24 € | Étudiants, groupes scolaires 15 €
Location : au 01 43 74 24 08 de 11h à 18h, ou en ligne sur le site de la Fnac et TheatreOnline
Théâtre du Soleil
Cartoucherie
75 012 Paris
Bouc de là !
Une création de La Baraque Liberté
Mise en scène Caroline Panzera
Ecriture : Marie Cosnay aux voix et aux choeurs, portée par le souffle de Caroline Panzera Mathieu Boccaren à la musique et l’environnement sonore
Sur la base de collectes de témoignages recueillis par : Laure Barbizet et Anne-Marie Chémali au COMEDE, par Marie Cosnay et Caroline Panzera en France et en Grèce, par Sheila Maeda en Espagne
Avec : Charlotte Andres, Vincent Lefevre, Sheila Maeda, Raouf Raïs, Omid Rawendah, Patrice Riera et Harold Savary
La Ronde de nuit
Création collective par le Théâtre Aftaab en Voyage
Mise en scène : Hélène Cinque
Avec :
Haroon Amani, Aref Banahar, Taher Beak, Saboor Dilawar, Mujtaba Habibi, Mustafa Habibi, Sayed Ahmad Hashimi, Farid Ahmad Joya, Shafiq Kohi, Asif Mawdudi, Caroline Panzera, Ghulam Reza Rajabi, Omid Rawendah, Nadia Reeb, Shohreh Sabaghy, Harold Savary, Wajma Tota Khil
Les photographies projetées pendant le spectacle sont l’œuvre des artistes Reza et Manoocher Deghati / Webistan