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Paulin Makaya, opposant détenu bien qu’il ait purgé sa peine

Paulin Makaya aurait dû passer les fêtes de fin d’année en famille. Cet opposant politique notoire au Président Sassou Nguesso en République du Congo est illégalement détenu en prison alors qu’il a fini de purger sa peine le 1er décembre 2017. Bientôt trois mois de détention illégale.
VE-PAULIN MAKAYA
Le 26 / 02 / 2018

Paulin Makaya aurait dû passer les fêtes de fin d’année en famille. Cet opposant politique notoire au Président Sassou Nguesso en République du Congo est illégalement détenu en prison alors qu’il a fini de purger sa peine le 1er décembre 2017. Bientôt trois mois de détention illégale.

 

Monsieur Paulin Makaya, président du parti d’opposition Unis pour le Congo (UPC), est privé de liberté depuis le 23 novembre 2015. Son crime : avoir été  l’unique homme politique de l’opposition congolaise à avoir manifesté dans la rue avec ses militants, le 20  octobre 2015, contre le référendum demandant une modification de la Constitution, qui permette de faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ainsi, le président Sassou Nguesso peut se maintenir à vie au pouvoir.

En juillet 2016, Paulin Makaya a été condamné en première instance à deux ans de prison ferme pour « incitation au trouble à l’ordre public » à l’issue d’un procès politique où de nombreuses irrégularités de procédure ont été constatées par des observateurs indépendants. Cette peine de deux ans d’emprisonnement a été confirmée lors de son procès en appel en 2017.

M. Paulin Makaya aurait dû être libéré le 1er décembre 2017. Or, jusqu’à ce jour, il reste en prison. Le maintien en détention de M. Paulin Makaya revêt un caractère arbitraire et illégal au regard du droit national et international.

Mobilisons-nous auprès de l’Union européenne, principal bailleur de la République du Congo, pour que Paulin Makaya retrouve la liberté !  

 

Contexte

 

Rappel des faits concernant l’affaire Makaya

Le 30 octobre 2015, des policiers lourdement armés perquisitionnent, sans mandat, le domicile de Paulin Makaya, président de l’UPC. Son domicile est pillé et saccagé. Absent des lieux, Paulin Makaya porte plainte contre X devant le tribunal de grande instance de Brazzaville. Le 23 novembre, Paulin Makaya se présente au bureau du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, après avoir reçu une convocation écrite. Pendant son entretien, des policiers viennent l’arrêter et le conduisent au commissariat central. Durant une semaine, il est interrogé, plusieurs fois, par des policiers, sans son avocat et sans être présenté devant la justice. Le 30 novembre, Paulin Makaya est transféré à la maison d’arrêt de Brazzaville et le 1er décembre, il est présenté, pour la première fois, au parquet. Il est alors accusé de « trouble à l’ordre public, détention illégale d’armes de guerre et incendie de bâtiments publics ».

Des manifestations réprimées dans le sang

Entre le 17 et le 21 octobre 2015, plusieurs manifestations de l’opposition ont fait l’objet d’une répression systématique de la part des forces de l’ordre. Au moins cinq personnes ont été tuées par balles à Brazzaville et à Pointe Noire. Des dizaines d’autres ont été blessées. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont fait l’objet d’arrestations arbitraires pour s’être exprimées publiquement contre le projet de nouvelle Constitution permettant au président en exercice de briguer un troisième mandat.

Nouvelle Constitution et réélection de Denis Sassou Nguesso

Le 25 octobre, le référendum visant à modifier la Constitution se tient dans des conditions opaques. Deux jours plus tard, les résultats tombent étonnamment rapidement : victoire du oui, victoire du pouvoir. Le 6 novembre, la Cour constitutionnelle valide la nouvelle Constitution. Le président Sassou Nguesso est officiellement autorisé à briguer un nouveau mandat présidentiel après 32 ans de pouvoir. Il décide donc d’avancer le scrutin au 20 mars 2016. Il est réélu au premier tour avec 60,39% des suffrages dans un simulacre d’élection.

 

Vous pouvez agir en sa faveur en envoyant cette lettre.

 

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