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Syrie
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Appel pour Idlib : combien encore de victimes innocentes pour qu'enfin les armes se taisent ?

La situation humanitaire dans la « poche d’Idlib » vire au cauchemar : 900.000 déplacés, expulsés de leurs terres et de leurs villages par la progression de l’armée syrienne lancée à la reconquête de tout le territoire national, s’entassent dans une ville qui n’accueillait auparavant que 150.000 habitants. Six associations et mouvements, dont l'ACAT-France, lancent un appel.
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Frappe aérienne à Idlib / © Qasioun News Agency
Le 06 / 03 / 2020


Dans la région, trois millions de personnes survivent dans des conditions catastrophiques sur un territoire scellé au sud et à l’est par les troupes syriennes, à l’ouest par la mer, au nord par le mur infranchissable érigé par la Turquie. Personne ne veut arrêter les combats, personne ne veut déposer les armes si près de la « victoire ». Le mot est dérisoire : quelle « victoire » sur un champ de ruines, sur des milliers et des milliers de morts, sur les droits de l’homme bafoués, sur la dignité humaine piétinée ?


Le monde entier laisse faire, l’Europe – aux portes de laquelle cette crise, « la plus grave du XXIe siècle » selon l’une des ONG encore présentes sur le territoire, se déploie – détourne le regard.
Or, le temps presse, des hommes, des femmes, des enfants sont en danger : des hommes, des femmes et des enfants pour qui l’Europe, une fois de plus, reste le seul secours, le seul recours.

N’attendons pas que cette humanité n’ait plus d’autre issue que la fuite, s’écrase au pieds du mur que la Turquie a érigé, se noie dans la Méditerranée-cimetière.

Il est donc urgent d’appeler toutes les parties en présence, singulièrement la Syrie, la Turquie et la Russie, à :

- cesser de violer le droit international humanitaire et le droit international des droits humains, notamment en traitant de manière appropriée et distincte, en application des Conventions de Genève, les civils et les combattants, déplacés internes et réfugiés, en créant ou recréant des corridors humanitaires permettant de protéger les civils, en veillant à ne pas faire des infrastructures civiles des cibles délibérées ;
- se réunir sous l’égide des Nations-Unies pour organiser la protection des populations civiles et négocier une issue politique au conflit qui dure depuis trop longtemps.
Que le nom d’Idlib ne vienne pas allonger la triste liste des villes-martyr de l’indifférence et de l’indignité. Aujourd’hui, tous citoyens d’Idlib !

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