Remise du prix des droits de l’homme à Naâma Asfari, militant sahraoui
Le 7 novembre 2010, Naâma Asfari, militant sahraoui, a été arrêté. Passé à tabac, il est emmené de force par des policiers marocains en civil. Où? Pendant plusieurs jours, ses proches n’en sauront rien. Un mois plus tôt, Naâma avait participé avec 20 000 personnes à la construction d’un camp de protestation à Gdeim Izik, dans les territoires occupés au sud du Maroc, pour dénoncer les discriminations contre les Sahraouis. Le lendemain de son arrestation, le camp est démantelé avec violence. Des affrontements éclatent. 9 soldats marocains y trouvent la mort. S’ensuit une vague de répression violente. Naâma Asfari sera condamné à 30 ans d’emprisonnement pour meurtre alors même qu’il a été arrêté la veille du démantèlement.
En décembre 2016, le Maroc a été condamné par le Comité de l’ONU contre la torture dans le cadre de la plainte déposée par l’ACAT et le cabinet Ancile-avocats au nom de Naama Asfari. Samedi 28 janvier 2018, la Fondation ACAT le décore. C’est Claude Mangin, épouse de Naâma Asfari, qui a reçu le prix ACAT au nom de son époux.
A travers la distinction remise, l’ACAT a également mis à l’honneur les militants du Sahara Occidental qui luttent pour leur droit à l’auto-détermination et a rendu hommage aux victimes des crimes de guerre.
Car, l’ACAT l’affirme, ce sont bien des crimes de guerre du Maroc sur ce territoire que l’ACAT dénonce.
Retrouvez ici les retombées presse de notre évènement:
"L’Acat dénonce les « crimes de guerre » du Maroc au Sahara occidental" de Marie Verdier, pour les sites de la Croix et la Croix Internationale (version en anglais)
"Sahara occidental. L’Acat honore le prisonnier Naâma Asfa", de Rosa Moussaoui, pour l'édition papier du 29/01/2018 du journal l'Humanité et sur le site internet humanité.fr