La situation des migrants et des demandeurs d’asile n’a jamais été aussi critique. La «crise migratoire» que traverse l’Europe ne pouvait laisser l’ACAT indifférente. La défense du droit d’asile fait partie de son mandat. Le manifeste qu’elle vient de publier plaide pour un changement profond d’orientation et pour une mobilisation de l’opinion seule à même de faire bouger les lignes.

À partir du milieu des années 70, des politiques migratoires de plus en plus restrictives en Europe et dans notre pays ont insidieusement rogné la protection internationale garantie aux demandeurs d’asile par la Convention de Genève de 1951 et son protocole de 1967. En 2015 la « crise migratoire » en Europe, avec ses drames épouvan­tables, a révélé crûment l’inadaptation des politiques suivies face aux enjeux des migrations internationales de notre siècle.

Aujourd’hui, le droit à une protection internationale pour toute personne persécutée est mis à mal par des politique migratoires profondément inadaptées aux enjeux migratoires de notre siècle.

Il faut un changement profond de celles-ci dans nos pays comme en Europe. Mais les lignes ne bougeront, les responsables politiques n’agiront que si nos opinions publiques, et le regard que nos concitoyens et nous-mêmes portons sur l’étranger changent.

C’est le sens de ce manifeste pour l’accueil des migrants et des réfugiés élaboré par le Comité directeur de l’ACAT. Il en appelle à une mobilisation de chacun et de tous avec toutes les organisations qui leur viennent en aide, défendent les droits de l’homme et luttent contre le racisme.

Télécharger notre manifeste pour l'accueil de l'étranger

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