Contexte
La République populaire de Chine est un régime dictatorial et un État à parti unique, dirigée par le Parti communiste chinois (PCC), qui exerce un contrôle total sur la vie politique du pays.
Depuis 2013, Xi Jinping occupe le poste de président et a su renforcer sa position au sein du parti, consolidant ainsi son pouvoir. Dans ce système politique, les élections multipartites sont absentes, et les décisions majeures sont souvent prises par un petit groupe de dirigeants, limitant la participation démocratique.
Sur le plan international, la Chine adopte une politique étrangère assertive, visant à accroître son influence tant économique que militaire, ce qui reflète ses ambitions de devenir un acteur majeur sur la scène mondiale.
Situation des droits humains en Chine
La situation des droits de l’homme en Chine est alarmante. Bien que la République populaire de Chine soit signataire de plusieurs textes internationaux, la réalité est préoccupante.
Depuis l’arrivée de Xi Jinping en 2013, la répression de la société civile s’est intensifiée, culminant en 2015 avec la menace et l’arrestation de plus de 300 avocats des droits de l’Homme. Le gouvernement a adopté des lois liberticides, comme la loi sur la Sécurité nationale, limitant les libertés d’association et d’expression. Les visites d’experts indépendants sont systématiquement refusées, et la censure touche également les voix dissidentes. Les minorités ethniques, notamment les Ouïghours et les Tibétains, subissent une répression sévère, avec des restrictions de mouvement et des exactions fréquentes.
La Chine, en tant qu’État à parti unique, contrôle la vie politique sans élections multipartites et rejette les critiques internationales sur ses violations des droits humains. La surveillance de masse soulève des inquiétudes quant à la vie privée. Le 27 août 2024, le Haut-Commissariat de l’ONU a appelé à des « progrès tangibles » en matière de droits humains en Chine, soulignant la nécessité d’une surveillance continue. La communauté internationale doit rester vigilante face à ces violations persistantes.
Pratique de la torture
Le recours à la torture et aux mauvais traitements reste endémique dans les lieux de détention. La torture reste une pratique largement utilisée par les différentes forces de l’ordre, à tous les échelons. En outre, la pratique répandue de la détention secrète dans des lieux d’emprisonnement autre que les lieux de détention officiels, accroit le risque de torture ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
La torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants, touchent en Chine toute personne soupçonnée d’avoir commis une infraction pénale. Les risques de torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants sont encore plus élevés lorsque les détenus appartiennent à une catégorie de personnes « sensibles » telles que : les avocats des droits humains, les pétitionnaires, les dissidents, les membres des minorités ethniques ou encore les membres de mouvement religieux interdits en Chine et ceux des églises considérées comme clandestines. De plus en plus de militants sont arrêtés pour des crimes aussi vagues que « subversion du pouvoir de l’État », « troubles à l’ordre public » ou encore « séparatisme ».
Les femmes activistes en Chine sont également la cible de violences de genre spécifiques qui les exposent davantage à une dégradation de leur santé mentale en raison des attaques ciblées dont elles font l’objet de la part des autorités, par exemple des fouilles corporelles forcées et illégales visant à les humilier.
État de la peine de mort en Chine
La Chine est le pays qui enregistre le plus grand nombre d’exécutions, bien que les chiffres exacts restent inconnus en raison de leur classification comme secret d’État. On estime que des milliers de personnes sont exécutées chaque année, mais le pays ne dispose pas d’un système de grâce ou de commutation de peine, contrairement aux normes internationales.
La Chine est également unique en ayant une « peine de mort avec sursis », où un condamné peut voir sa peine commuée en réclusion à perpétuité s’il ne commet pas d’infraction durant les deux premières années. L’âge minimum pour être condamné à mort est fixé à 18 ans. Les autorités chinoises ne publient que très peu d’informations sur les condamnations à mort, ce qui complique toute estimation des exécutions. Malgré les demandes de transparence des ONG, l’État contrôle étroitement les données, ce qui soulève des inquiétudes quant au respect des droits humains et aux conditions d’application de la peine capitale.
La Chine
en chiffres.
Sources :
Amnesty International
Reporters Sans Frontières
Coalition mondiale contre la peine de mort